LA VEUVE DE SAREPTA
LA VEUVE DE SAREPTA
Texte de Nicolas AUBERT
Ombres de Pascale Huré
Musique douce.
(La lumière s'allume progressivement, le soleil se lève.)
Soleil
NARRATEUR. - Aux temps anciens du roi Akhab, une terrible sécheresse s'abattit sur la terre d'Israël. La parole du Seigneur fut adressée à Élie. (Élie arrive et avance jusqu'au milieu de l'écran.)
Élie
SEIGNEUR (Voix). - Élie, rends-toi à la ville de Sarepta qui appartient à Sidon. Les habitants de cette ville ne croient pas en Ma Parole. Tu y trouveras une maison. J'ai ordonné là-bas à une femme, une veuve, de te donner à boire et à manger.
Maison de Sarepta
NARRATEUR
Élie obéit à Dieu. (Il sort de l'écran. Le décor du désert et de la ville de Sarepta apparaissent.) Il partit pour Sarepta et, après des jours de marche, il arriva à l'entrée de la ville. (Changement de décor. On pourra mettre des arcades et des colonnes pour encadrer l'écran, la maison est placée sur la moitié droite de l'écran, vue du public. Contre la maison, on placera les ustensiles vides et la cruche. La veuve attend Élie.)
Désert et ville de Sarepta
ÉLIE. - Bonjour, femme. Je viens de loin et j'ai très soif. Pourrais-tu, je t'en prie, me chercher un peu d'eau dans ta cruche afin que je puisse boire un peu d'eau ?
Veuve de Sarepta
(La veuve prend la cruche la donne à Élie qui boit longuement.)
Cruche
ÉLIE. - Je t'en prie, va me chercher un morceau de pain dans ta main car j'ai très faim.
VEUVE. - Par la vie du Seigneur, ton Dieu, je n'ai rien. Il ne me reste qu'une poignée de farine dans un pot et quelques gouttes d'huile dans la jarre. Je n'ai rien préparé d'avance. Lorsque j'aurai ramassé un peu de bois, je préparerai ces aliments pour mon fils et moi. Ensuite, nous n'aurons plus qu'à mourir de faim.
Pot vide
ÉLIE. - Ne crains rien ! Rentre chez toi et fais ce que tu viens de me dire. Avec de la farine et un peu d'huile, fais-moi une petite galette de pain. Tu me l'apporteras. Ensuite, tu en feras une pour ton fils et toi car ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israel : le pot de farine et la jarre d'huile resteront pleins jusqu'au jour où le Seigneur donnera la pluie à la surface du sol.
Huile vide
NARRATEUR. - La femme s'en alla et fit comme Élie avait dit ; elle mangea, elle, son fils et lui pendant des jours (La galette apparaît). Le pot de farine ne désemplit pas, la jarre d'huile resta pleine jusqu'au bord, selon la parole que le Seigneur avait dite par l'intermédiaire d'Elie.
Galette
Pot plein
Huile pleine
NARRATEUR. - Or, alors que les jours passaient, le fils de la veuve tomba gravement malade. Il ne restait plus de souffle en lui.
VEUVE, s'adressant à Élie. - Homme de Dieu, qu'y a-t-il entre toi et moi ? Es-tu venu chez moi pour me rappeler quelque faute et faire mourir mon fils ?
Fils de la veuve
ÉLIE. - Donne-moi ton fils. (L'ombre du fils vient contre Élie et Élie se penche trois fois sur l'enfant.) Seigneur, mon Dieu, veux-tu du mal à cette femme chez qui je suis venu en étranger, en émigré ? Veux-tu vraiment faire mourir son fils ? Cette femme et son enfant ont pris de soin de moi comme si je faisais partie de leur famille, ils ont respecté ton désir. (Plus fort.) Seigneur, mon Dieu, que le souffle de cet enfant revienne en lui.
NARRATEUR. - Le Seigneur entendit la voix d'Élie, et le souffle de l'enfant revint en lui, il fut vivant. Élie prit l'enfant et le donna à sa mère.
ÉLIE. - Regarde ! Ton fils est vivant.
VEUVE. - Oui, maintenant, je sais que tu es un homme de Dieu et que la parole du Seigneur est vraiment dans ta bouche .
NARRATEUR. - Et dans Son immense bonté, Dieu fit tomber la pluie sur la ville de Sarepta. La veuve et son fils ne manquèrent jamais de farine ni d'huile durant toute leur vie.
FIN