HARTZ ET AROTZA
Hartz (l'ours)
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PERSONNAGES
HARTZ, l'ours (prononcer hartç)
OILAR, le coq (prononcer oïlar)
INDIOILAR, le dindon (prononcer ine-dio-ilar)
TXERRI, le cochon (prononcer Tçéri)
AKER, le bouc (prononcer akère)
ZALDI, le cheval (prononcer çaldi)
ZEZEN, le taureau (prononcer çéçène)
AROTZA, le menuisier (prononcer arotça)
SAYNÈTE EN UN ACTE
de Nicolas AUBERT
libre de droits.
Mai 2014
Décors, deux arbres, l'écran symbolisant le chemin bidean.
Saynète inspirée du conte persan Le lion et le charpentier.
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Les noms des personnages, des lieux et de certaines onomatopées sont tirés de la langue basque, l'intrigue présentant un ours qui quitte ses Pyrénées natales (Pirinioak) pour chercher Arotza le menuisier qui a capturé la plupart des membres de sa famille. Le choix d'Euskadi (pays basque) s'est imposé car les noms en langue occitane et languedocienne sont trop proches du français pour apporter la touche d'originalité qui était voulue pour cette histoire.
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SCÈNE I
HARTZ ET OILAR
dover publications inc.
NARRATEUR. - (La lumière s'allume, la voix du narrateur s'élève). Personne ne sait quand Hartz, (l'ours entre sur l'écran) l'ours brun, a quitté les montagnes du côté d'Uruña. On sait juste qu'il cherchait Arotza. Arotza ? Qui était Arotza ? Espérons que cette histoire pourra nous l'apprendre...
HARTZ, l'ours. - Kronf ! Voilà une semaine que j'ai quitté ma maison de Pirinioak et je n'ai pas encore trouvé Arotza. Je ne sais même pas comment il est. Je sais seulement qu'il a enlevé presque tous les membres de ma famille. Mais j'aperçois quelqu'un qui vient...
OILAR, le coq, arrive et s'arrête face à Hartz. - Kukurruku ! Pousse-toi ! Pousse-toi ! Je suis pressé ! Laisse-moi passer !
HARTZ. - Kronf ! Mais de quoi as-tu peur, Oilar ?
OILAR. - Kukurruku ! De quoi j'ai peur ? Tu me demandes de quoi j'ai peur ! Mais, Hartz, j'ai peur d'Arotza ! Il a mangé toute ma famille et il a emprisonné mes poules, il vole mes œufs et mes enfants... Il nous mange !
HARTZ. - Kronf ! Il vous mange ? J'ai peur pour ma famille, Oilar...
OILAR. - Kukurruku ! Laisse-moi passer ! Je suis pressé. Je dois m'éloigner d'Arotza.
HARTZ. - Kronf ! Tu fuis Arotza ?! Aide-moi plutôt à le détruire. Il a enlevé mes parents, mes frères et mes sœurs et la plupart des membres de ma famille. Je le cherche pour l'écraser entre mes pattes. Si tu viens avec moi, à deux, nous serons plus forts qu'Arotza.
OILAR. - Kukurruku ! Comment ? Revoir Arotza ! J'ai bien trop peur !
HARTZ. - Kronf ! Alors, dis-moi au moins comment il est car je ne l'ai jamais vu. Je ne connais de lui que son nom.
OILAR. - Kukurruku ! Comment ? Tu ne connais pas Arotza ? Il est immense. Il porte une crête noire sur la tête et il tient toujours un grand sac dans la main lorsqu'il s'approche de toi.
HARTZ. - Kronf ! Quel animal étrange !... Est-il plus grand que moi ?
OILAR. - Kukurruku ! Il va venir ! Kukurruku ! Il va venir ! (Le coq s'enfuit).
HARTZ. - Kronf ! Reviens, Oilar, reviens !Trop tard ! Il est parti ! Mais j'aperçois quelqu'un qui vient...
SCÈNE II
HARTZ ET INDIOILAR
dessin de Rackham
INDIOILAR, le dindon, arrive et s'arrête face à Hartz. - Turuturuz ! Pousse-toi ! Pousse-toi ! Je suis pressé ! Laisse-moi passer !
HARTZ. - Kronf ! Mais de quoi as-tu peur, Indioilar ?
INDIOILAR. - Turuturuz ! De quoi j'ai peur ? Tu me demandes de quoi j'ai peur ! Mais, Hartz, j'ai peur d'Arotza ! Il a attrapé toute ma famille et il a mis tout le monde en prison. Il nous soigne, il nous nourrit... et à la fin du compte, il nous mange.
HARTZ. - Kronf ! Il vous mange ? J'ai peur pour ma famille, Indioilar...
INDIOILAR. - Turuturuz ! Laisse-moi passer ! Je suis pressé. Je dois m'éloigner d'Arotza.
HARTZ. - Kronf ! Tu fuis Arotza ! Aide-moi plutôt à le détruire. Il a enlevé mes parents, mes frères et mes sœurs et la plupart des membres de ma famille. Je le cherche pour l'écraser entre mes pattes. Si tu viens avec moi, à deux, nous serons plus forts qu'Arotza.
INDIOILAR. - Turuturuz ! Comment ? Revoir Arotza ! J'ai bien trop peur !
HARTZ. - Kronf ! Alors, dis-moi au moins comment il est car je ne l'ai jamais vu. Je ne connais de lui que son nom.
INDIOILAR. - Turuturuz ! Comment ? Tu ne connais pas Arotza ? Il est immense. Il a une peau qui n'a pas de plumes et il tient toujours un grand couteau dans la main lorsqu'il s'approche de toi.
HARTZ. - Kronf ! Quel animal étrange !... Quelle est la couleur de sa robe ?
INDIOILAR. - Turuturuz ! Il va venir ! Turuturuz ! Il va venir ! (Le dindon s'enfuit).
HARTZ. - Kronf ! Reviens, Indioilar, reviens ! Trop tard ! Il est parti ! Mais j'aperçois quelqu'un qui vient...
SCÈNE III
HARTZ ET TXERRI
dover publications inc.
TXERRI, le cochon, arrive et s'arrête face à Hartz. - Krunf ! Krunf ! Pousse-toi ! Pousse-toi ! Je suis pressé ! Laisse-moi passer !
HARTZ. - Kronf ! Mais de quoi as-tu peur, Txerri ?
TXERRI. - Krunf ! Krunf ! De quoi j'ai peur ? Tu me demandes de quoi j'ai peur ! Mais, Hartz, j'ai peur d'Arotza ! Il a attrapé toute ma famille et il a mis tout le monde en prison. Il nous donne à manger tous les jours, toutes les nuits... et lorsque nous sommes beaux et gras, il nous mange !
HARTZ. - Kronf ! Il vous mange ? J'ai peur pour ma famille, Txerri...
TXERRI. - Krunf ! Krunf ! Laisse-moi passer ! Je suis pressé. Je dois m'éloigner d'Arotza.
HARTZ. - Kronf ! Tu fuis Arotza ! Aide-moi plutôt à le détruire. Il a enlevé mes parents, mes frères et mes sœurs et la plupart des membres de ma famille. Je le cherche pour l'écraser entre mes pattes. Si tu viens avec moi, à deux, nous serons plus forts qu'Arotza.
TXERRI. - Krunf ! Krunf ! Comment ? Revoir Arotza ? J'ai bien trop peur !
HARTZ. - Kronf ! Alors, dis-moi au moins comment il est car je ne l'ai jamais vu. Je ne connais de lui que son nom.
TXERRI. - Krunf ! Krunf ! Comment ? Tu ne connais pas Arotza ? Il est immense. Il a plusieurs peaux qu'il peut mettre et retirer et il tient toujours un grand seau de nourriture lorsqu'il s'approche de toi.
HARTZ. - Kronf ! Quel animal étrange !... Est-il plus grand que moi ?
TXERRI. - Krunf ! Krunf ! Il va venir ! Krunf ! Krunf ! Il va venir ! (Le cochon s'enfuit).
HARTZ. - Kronf ! Reviens, Txerri, reviens ! Krunf ! Krunf ! Il est parti ! Mais j'aperçois quelqu'un qui vient...