LA PARTIE D'ÉCHECS
La mise en scène est minimaliste : Un pion arrive en bondissant, le pion adverse le rejoint. Les fous arrivent, rejoignent les pions. Les pions disparaissent en s'enfonçant dans le sol.
Les fous se rapprochent l'un de l'autre et les deux cavaliers arrivent. Les fous disparaissent... et ainsi de suite.
Lors de la représentation de cette poésie, les fous disposaient d'une épée et les tours d'un marteau, ces accessoires étaient articulés.
Un pion blanc s'avance,
Il vient droit devant.
Un pion noir s'élance
Et crie : "En avant !"
Les fous, décidés
À les attaquer,
Viennent les trancher
Avec une épée.
Les tours, à leur tour,
Viennent faire un tour,
Massacrer les fous
Comme on plante un clou.
Les deux cavaliers,
Sans leurs boucliers,
Sont bien énervés
Et piquent du nez.
Voici les deux reines,
En manteaux de laine,
Qui vont et qui viennent
Comme deux baleines.
Les rois, que l'on voit,
Qui sont posés là,
Plus forts que l'on croit,
Viennent faire la loi.
La partie finit,
C'est l'échec et mat ;
Les blancs sont partis
À leur cours de maths.
Nicolas AUBERT
On pourra rapprocher cette poésie de la saynète : La partie d'échecs, dans les dialogues de randonnée :
http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/dialogues-de-randonnee.php