THÉÂTRE D'OMBRES ET DE SILHOUETTES

     Ce mystère est tiré de l'ouvrage Mystères du moyen-âge : mystères liturgiques par Adolphe d'Avril (1822-1904), édité en 1892.

     Il est disponible sur le site de Gallica (site de la Bibliothèque Nationale) et libre de droits.

     Son adaptation aux ombres chinoises et à un langage plus contemporain a induit des changements dans le texte. Il sera bon, si on le désire, de se reporter au texte de base :

LA  RÉSURRECTION  DE  LAZARE

MYSTÈRE  DU  MOYEN – AGE

adapté aux ombres chinoises par Nicolas AUBERT.

Texte et ombres libres de droits.

PERSONNAGES

 

NOTRE - SEIGNEUR  JÉSUS.
SAINT  THOMAS.
MARIE.
MARTHE.
LAZARE.
LES  DISCIPLES  DE  NOTRE - SEIGNEUR.
QUELQUES  VOISINS.

PREMIER  TABLEAU

 

     (La salle s'éteint. TE DEUM LAUDAMUS ou MAGNIFICAT ANIMA MEA DOMINUM démarrent, chantés par une chorale -un disque fera aussi bien l'affaire ; on peut également chercher sur le net. La lumière s'installe -un variateur fera merveille.)

     (La scène se passe dans la maison de Lazare. Il est malade, allongé sur son lit. Ses deux sœurs sont auprès de lui avec quelques voisins.)
 

Marie

MARIE. - Marthe ! Marthe ! Quel sort triste ! Quel sort cruel ! Que la loi de la vie est pénible ! Par son arrêt, notre frère Lazare se meurt, notre amour.
 

Marthe

MARTHE. - Oui, Marie, notre frère Lazare languit et il nous fait souffrir avec lui ; mais Dieu, aura pitié de celui qu'il peut guérir.

voisins

L'UN DES VOISINS. - Chères femmes, Marthe, Marie, cessez de pleurer et de faire pleurer les assistants. Adressez des prières à Dieu et demandez-lui la santé de Lazare.

MARIE. - Allez, frères, vers le Médecin suprême. Allez vite en Galilée vers le Roi unique. Racontez-lui la maladie de notre frère Lazare. Qu'il vienne et qu'il le rende valide.

(Les voisins sortent de la maison puis de l'écran.

La lumière s'éteint.)

DEUXIÈME  TABLEAU

arbre

(La scène représente un village : maison à droite, arbre à gauche.


maison
 

Jésus se tient auprès de l'arbre avec deux disciples.

Les voisins arrivent de la maison.)

L'UN DES VOISINS, à Jésus. - Lazare est gravement malade. Parce que tu l'aimes, ses sœurs Marthe et Marie nous ont demandé de venir vers toi. Tu es le Médecin suprême. Visite notre malade pour qu'il te serve, quand la santé lui sera rendue.
 

Jésus

JÉSUS, aux voisins. - Cette maladie de mon frère Lazare ne sera pas la mort ; mais il va arriver que par lui je vous manifeste Dieu. (Les voisins sortent de l'écran.)

(À ses disciples.)

     Il faut que nous retournions en Judée, où j'ai résolu d'accomplir quelque chose.
 

Thomas

L'UN DES DISCIPLES. - Ils voulaient naguère te lapider, là-bas, et cependant tu veux retourner en Judée.

THOMAS. - Partons donc, nous, et mourons avec lui.
 

disciple (André)

JÉSUS. - Voici que Lazare dort ; il faut que j'aille le voir. J'irai donc et je le tirerai du sommeil.

L'UN DES DISCIPLES. - Puisqu'il dort, il est sauvé ; car c'est la santé qui provoque le sommeil.

JÉSUS. - Ce n'est pas comme vous croyez : déjà il est bien mort ; mais, au nom de mon Père, je vais le ressusciter.