http://www.auboisjoli.com/marques/anima-scena/marionnettes-a-ombres-guignol.html
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Le moindre spectacle en ombres chinoises réclamera au moins vingt-cinq silhouettes, soixante-quinze représentant un nombre tout à fait raisonnable. Quand aux marionnettes, trois à cinq pantins suffiront amplement à représenter une série de pièces. C'est que les marionnettes sont prévues au départ pour un seul manipulant tandis que les ombres -dans leur tradition française, tout au moins- sont faites pour un travail d'équipe. Elles sont donc plus adaptées pour faire travailler un groupe d'enfants.
Avec vingt-cinq élèves, il faudra mieux oublier Guignol, Gnafron, le Gendarme, le Juge et les quelques personnages que comprend ce répertoire.
Mais la plus grande différence entre la marionnette et l'ombre chinoise se situe dans leur rapport avec le public. La marionnette pourra s'adresser au spectateur tandis que l'ombre se montrera plus réservée. En effet, la toile de l'écran sépare ombres et public.
Certaines ombres pourront avoir un double en marionnette qui sortira de l'écran pour s'adresser au public.
Il pourra être intéressant de faire parler une ombre qui se demandera quels sont les bruits qu'elle entend : "Il y a quelqu'un derrière l'écran ?" "Êtes-vous des esprits ?", par exemple pour un personnage perdu loin de son histoire et qui cherche à retrouver son univers. Cette ombre pourrait alors discuter avec le public. En revanche, cette ombre peut-elle vraiment voir les spectateurs ? C'est à voir.
En faisant une recherche sur la toile avec comme mots de recherche : "marionnettes en ombres chinoises", une planche présentant les personnages principaux de Guignol (Madelon, Gnafron, Guignol, Gendarme) et deux accessoires (fauteuil, table) est ressortie. Ces ombres sont disponibles à la vente pour un prix plus que raisonnable.
Or, le site :
http://theatredemarionnettes.wifeo.com/
présente plus de vingt pièces du répertoire de Guignol, toutes faisant partie du domaine public.
Il semble facile d'associer les textes et des silhouettes pour créer de nouvelles saynètes d'ombres.
Une telle expérience a déjà été tentée ici pour terminer l'histoire du "Chat Voleur" de MTT :
http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/le-chat-voleur.php
pour laquelle une fin a été trouvée dans le théâtre de Guignol (inspirée de "La morale en bâton" ou de "La racine de l'Amérique", les deux saynètes étant bâties sur la même intrigue). Il faut dire que Le Chat voleur, avec trois ou quatre personnages, est plus adapté aux marionnettes...
Le site du musée du jouet à Bruxelles présente une série d'ombres anciennes issues de la Comedia dell' arte (Arlequin, Polichinelle) :
Lorsqu'on connaît la richesse de ce répertoire sur Gallica, ça laisse rêveur...