THÉÂTRE D'OMBRES ET DE SILHOUETTES

Ananie/Ananiel

LE  SEIGNEUR
Quel est ton nom, mon cher ami ?

ANANIEL
Seigneur, mon nom est Ananie.

LE  SEIGNEUR
Pour l'amour de Dieu, notre Père,
Qui créa toutes les merveilles,
Tu t’appelleras Ananiel
Et tu porteras sur la terre
À tous une bonne nouvelle,
Celle de ma vie éternelle.
Lève-toi avec promptitude,
Et va dans la maison de Jude
Saul est là, qui t'y espère :
Tu lui diras ce qu'il doit faire.

ANANIEL
J'ai entendu parler de lui :
Des tiens il est grand ennemi.
S'il voit quelqu'un à te servir,
Sa fureur cherche à le détruire.
Du grand-prêtre il tient un écrit,
Pour mettre à mort tous tes amis.
Pour cette lettre je frémis.
Vraiment je n'ose aller vers lui.

LE  SEIGNEUR
Va, Ananiel, en diligence,
Vers Saul avec confiance.
Il soupire après ta venue,
Pour que tu lui rendes la vue.
Je l'ai choisi pour mon service,
Pour qu'à mon Église il s'unisse.
Je l'ai choisi pour me prêcher 
Et pour mon nom glorifier.

     (Jésus disparaît et Ananiel sort de l'écran par là où Saul et les gardes sont sortis.)

TROISIÈME  TABLEAU

DANS  LA  MAISON  DE  JUDE

façade de la maison

intérieur visible une fois la façade retirée

     (L'écran représente l'intérieur de la maison de Jude. Un espace doit être libre sur un côté pour que trois personnages puissent être manipulés simplement. Saul est présent, avec le prince des prêtres du début.)

ANANIEL, à Saul
Saul, Jésus m'a averti
De venir te chercher ici,
Jésus, le Fils de Dieu le Père
Dont la voix t'a jeté par terre.
Bientôt tu prêcheras son nom
Aux princes et aux nations.
Avant d'aller au paradis, 
Tu souffriras beaucoup pour lui.

     (Ananiel rend la vue à Saul à qui on retirera le cache qui obture les yeux.)

SAUL
Pourquoi toujours, peuple entêté,
Contredire la vérité ?
Pourquoi nier avec furie
Que le Christ soit né de Marie ?
Jésus-Christ, le Fils de Marie,
Est homme et Dieu sans contredit :
De Dieu vient la divinité,
De sa Mère l'humanité.

     (Le prince des prêtres sort de la maison et trouve les deux gardes de Saul.)

LE  PRINCE  DES  PRETRES, aux gardes.
De la ville, gardez les portes :
Vous observerez ceux qui sortent.
Quand vous verrez Saul sortir,
Sans délai, faites-le mourir.

     (Le prince et les gardes sortent de l'écran.)

Barnabé

BARNABÉ, à Saul
Mon ami, ton nom était Saul.
Que, par Dieu, il devienne Paul.
Jésus t'a élu entre tous
Pour aller prêcher avec nous.
Viens maintenant voir le Cénacle
Et de Dieu chanter les miracles.

BARNABÉ, aux apôtres.
Dans le Seigneur, frères, réjouissez-vous
D'un tel ami qui vient se joindre à nous,
Car il était hier le loup ravisseur,
C'est aujourd'hui l'agneau plein de douceur.

TOUS  LES  APÔTRES
Te Deum laudamus, Domine...

FIN  DU  MYSTÈRE