THÉÂTRE D'OMBRES ET DE SILHOUETTES

DON  QUICHOTTE  DE  LA  MANCHE
 
     Une vidéo de cette histoire en ombres chinoises est visible sur :
http://blog.amicalien.com/Thea/t7154_magie--poesie-du-theatre-d-ombres.htm
.

    
On remarquera, pour la première scène les rêves de Don Quichotte, le combat contre les moulins à vent et les moutons. L'idée d'inclure des musiques espagnoles est plutôt bien trouvée. La vidéo ne montre que des extraits. Elle est toutefois riche d'inspiration.

 

 
     Cette version en ombres du célèbre roman de Cervantès nous vient des Timbres Phocéens, à MARSEILLE. Il s'agissait d'un cadeau échangé contre des timbres que l'on obtenait en achetant les produits phocéens (cafés, chocolat, cacao, lessive...).
 
     Elle est présentée dans un cahier qui contient les instructions nécessaires à la construction du Théâtre des Ombres et à la représentation des scènes, les sujets à découper et à monter, le texte de la pièce à lire ou réciter.
 
     Il s'agit d'un spectacle clefs en mains. Néanmoins, on se rendra compte que les scènes étant trop statiques, il faudra les agrémenter avec des ombres supplémentaires. Ainsi, pour la scène 1, un petit chien pourra venir mordre les chaussures de Don Quichotte. Le personnage, si on prend la peine de l'articuler au genou, pourra chasser le chien d'un coup de pied...

     On pourra créer de nouveaux personnages en reprenant ceux de l'histoire et en les transformant un peu. La gouvernante pourra avoir les mains libres pour parler à Don Quichotte, on pourra dessiner de nouveaux marchands, prendre l'âne de Sancho Pança pour les accompagner. En remaniant un peu les dessins qui sont donnés ici, on est sûr d'avoir un ensemble de silhouettes en harmonie les unes avec les autres.

     En début de chaque scène, le texte renvoie à des sujets. Il s'agit des ombres qui sont données en fin de page.

     Le texte de base autorise, au paragraphe La Représentation, de faire des représentations payantes. La saynète est donc, jusqu'à preuve du contraire, libre de droits.
 
     Pour ceux qui désireraient prendre plus ample connaissance avec l'oeuvre de Cervantès, le web fournitdes pistes intéressantes.

     Une histoire et un diorama sur Don Quichotte est visible sur :
http://bibigreycat.blogspot.com/search?q=Don+Quichotte

 

DON  QUICHOTTE  DE  LA  MANCHE


1° Construction du Théâtre   
 

     Prenez un carton de 81 cm sur 35. A 20 cm de chacun des petits côtés tirez une ligne parallèle à ces côtés. Avec la pointe d'un canif, repassez légèrement sur les deux lignes que vous venez de tracer (fig. 1).
 

    Grâce à ces entailles, vous pourrez rabattre en arrière les deux rectangles formés. L'appareil que vous venez de construire tient debout sur votre table à la façon d'un paravent. Il formera le devant et les côtés de votre scène (fig. 2).
 
 
     Le devant de votre scène est un rectangle de 41 cm sur 35. Dans ce devant, à 6 cm des bords latéraux et du bord supérieur, à 10 cm du bord inférieur, tracez une fenêtre rectangulaire qui aura, si vos dimensions ont été bien prises, 29 cm sur 19. Avec la pointe d'un canif, découpez cette fenêtre (fig. 3).

 
 
     Sur le bord inférieur de celle-ci, collez une bande de papier noir qui le dépassera de 1 cm. Cette bande est indispensable si vous voulez que les spectateurs aient l'illusion que vos acteurs jouent sur un plancher. Sur la fenêtre ainsi pratiquée, collez un papier blanc, assz translucide qui vous servira d'écran.
 
     Derrière et à hauteur du bord inférieur, placez un petit banc de 31 cm de longueur, 4 cm de largeur et 10 cm de hauteur, que vous aurez construit avec des planchettes, en ayant eu soin pour lui donner plus de solidité, de disposer les pieds de biais. C'est sur ce banc que vous poserez vos sujets (fig. 4).
 

 
2° Découpage et montage des sujets

 
     Collez vos sujets sur du carton mince. Vous ferez bien, pour empêcher ce carton de se gondoler, de coller dessus du papier de journal ou autre. Mettez vos collages sous un objet lourd, une pile de livres par exemple et laissez-les bien sécher.

    Découpez-les proprement avec des ciseaux ; pour certaines parties intérieures, la pointe d'un canif sera indispensable. Cela fait, et pour augmenter leur rigidité et, par conséquent, l'équilibre de vos sujets, recouvrez-les au dos d'une bande de carton. Pour leur permettre de se tenir debout, collez-en la base à une boîte d'allumettes vide posée debout en longueur (fig. 5). Peut-être même, si vos sujets sont trop pesants, serez-vous amené à adopter une combinaison que vous jugerez préférable.

 
Fig. 5
 
3° La représentation

     Elle ne peut, évidemment, avoir lieu que le soir, à moins que, le jour, vous puissiez faire l'obscurité dans la salle. Posez votre théâtre sur la table et arrangez vos sujets bien en ordre, à la portée de la main. Posez une lampe allumée près de vous, derrière l'écran, toutes les autres lumières étant éteintes bien entendu. Il ne vous reste plus qu'à lire ou réciter chaque scène après avoir placé sur le petit banc les sujets correspondants. leur silhouette apparaîtra très nette, sur l'écran, aux yeux des spectateurs.

     Et maintenant, allez-y de vos trois coups de marteau !...

 
     N.B. Si l'entrée est gratuite, n'oubliez pas, à l'entr'acte, de faire une petite quête dont le produit vous permettra d'acheter de nouvelles pièces et d'agrémenter ainsi votre matériel et votre répertoire.
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Don Quichotte de la Manche
 
Acte I
 
Scène 1ère. Don Quichotte lit des romans de Chevalerie. (sujet 1)

 

 
     Il y avait autrefois, dans une contrée de l'Espagne appelée la Manche, un gentilhomme du nom de Quixada. Il vivait très modestement en compagnie d'une gouvernante.

     Il arriva que ce gentilhomme se prit de passion pour les romans de Chevalerie dont bientôt toute sa maison fut pleine. De telles lectures, remplissant son imagination de querelles, de défis, de combats extraordinaires, finirent par compromettre sa raison et il résolut de devenir, lui aussi, un glorieux chevalier errant.

 
Scène 2°. Première sortie de Don Quichotte. (sujet 2.)
 

     Le pauvre Quixada alla chercher, dans son grenier, une lance et une armure qui avaient appartenu à son arrière-grand-père et se mit en devoir de les dérouiller. Cela fait, il se fabriqua un casque en carton. Il possédait un vieux cheval n'ayant plus que les os et la peau mais il se dit que, baptisé d'un nom honorable, l'animal ferait encore bonne figure ; il l'appela donc Rossinante. Après avoir donné un si beau nom à son coursier, il voulut s'en donner un à lui-même et décida de s'appeler Don Quichotte de la Manche. Ainsi armé de pied en cap, il  se mit en route sans que personne s'en aperçut.
 
Scène 3°. Do Quichotte se fait armer Chevalier par un hôtelier. (sujets 3 et 4.)
 

     Après avoir erré toute la journée, il rencontra une hôtellerie où il résolut de passer la nuit. L'hôtelier, en voyant cet homme si ridiculement accoutré, comprit qu'il avait affaire à un simple d'esprit. "Beau chevalier, lui dit-il, soyez le bienvenu en mon château". Il ajouta que, naguère, il avait, lui-même, été un chevalier célèbre et qu'il s'était retiré dans cette seigneurie où il donnait asile aux chevaliers errants.

     Don Quichotte se souvint que, contrairement aux lois de la Chevalerie errante, il n'avait pas encore été armé Chevalier. Il demanda donc à l'aubergiste de lui donner la consécration et on convint que la cérémonie aurait lieu le lendemain matin. Suivant l'usage, Don Quichotte se mit à genoux et l'hôtelier le frappa d'un coup d'épée en marmottant des paroles quelconques. Don Quichotte, plein de joie de se sentir enfin un Chealier parfait, remercia cordialement son hôte et se remit en route, impatient d'essayer la vigueur de son bras.

 

 
 
 



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