THÉÂTRE D'OMBRES ET DE SILHOUETTES


NICOLAS. - Ça me parait impossible.

LA BIQUETTE. - Comme à moi ! Aussi, comme j'ai pensé que c'était un voleur, j' m'ai ensauvée tout de suite et je suis venue te chercher.

NICOLAS. - Oui, mais il va se jeter sur nous ! Si seulement j'avais une arme, un bâton, un pistolet un fusil, une hache...

LA BIQUETTE. - Écoute ! Il est tout seul, nous sommes deux, nous allons appeler notre maître, ça fera trois et l'infortuné voyageur. Alors nous serons quatre et nous en viendrons bien à bout.

NICOLAS. - C'est ça ! Allons-y. Au voleur !

LA BIQUETTE. - Au voleur ! Au voleur !

NICOLAS et LA BIQUETTE.

Air : Garde à vous.

Au voleur !
Au voleur !
Mettez-vous à la porte
Empêchez qu'il ne sorte
Surtout n'ayez pas peur !

Au voleur !
Au voleur !
Armez-vous d'une corde
Et sans miséricorde
Liez le malfaiteur !
Au voleur !
Au voleur !
Au voleur !
 

SCÈNE IX

Les Mêmes, LABREDOUILLE.


 

LABREDOUILLE. - Qu'est-ce qu'il y a ?

NICOLAS. - Ah ! Notre maître ! Un voleur dans votre chambre ! Il ne doit pas encore être parti. Allons le prendre.

LABREDOUILLE. - Un voleur ! J'en fais mon affaire ! Je vais le dénicher ? Toi, Nicolas reste là. S'il se sauve, tombe dessus ! (Il entre à l'auberge.)

 

SCÈNE X

Les Mêmes, moins LABREDOUILLE.

 

NICOLAS. - Tombe dessus ! mais s'il me tombe dessus, moi ?

LA BIQUETTE. - T'es donc pas assez fort pour l'arrêter ? Poule mouillée !

NICOLAS. - Ah ! Je l'arrêterai bien, s'il se laisse prendra !

LA BIQUETTE. - Eh bien, reste-là ! Moi, je vais avertir la gendarmerie. (Elle sort.)



SCÈNE XI

 

NICOLAS,  LABREDOUILLE,  TROMBOLI.

 

NICOLAS. - Je n'entends plus rien ! Est-ce que notre maître ne l'aurait pas trouvé ? Mais si, on descend l'escalier, il est pris !

LABREDOUILLE, entrant avec Escopetto. -  Allons ! Allons ! Je vous tiens ! Ah ! vous venez me dépouiller, je vais vous faire mettre en prison !

ESCOPETTO, criant. - À moi ! À moi ! mes amis !

LABREDOUILLE. - Ah ! Vous êtes plusieurs ? Tiens-moi celui-là, Nicolas ! Je vais dénicher les autres. (Nicolas s'approche d'Escopetto.)

LABREDOUILLE. - Il y en a peut-être dans la grange. (Il va dans la grange.)

NICOLAS, à Escopetto. - Et toi, ne bouge pas, je suis armé ! (À part.) Ce n'est pas vrai, mais ça lui fait peur !

LABREDOUILLE, sortant de la grange avec Tromboli. - Qu'est-ce que je disais, en voici un autre ! Noua allons le ficeler .

 

SCÈNE XII

Les Mêmes, LE VOYAGEUR, vêtu en gendarme.

 

LE VOYAGEUR. - C'est inutile !

LABREDOUILLE. - Un gendarme !

LE VOYAGEUR, à Nicolas. - Donnez-moi votre prisonnier, je m'en charge. (Escopetto change de place.) Et amenez ici la voiture. C'est moi qui me charge de les conduire en prison. (Nicolas sort.)



 

SCÈNE  XIII

 

Le Voyageur, LABREDOUILLE,  TROMBOLI, ESCOPETTO,  LA  BIQUETTE.

 

LABREDOUILLE. - Te voilà, la Biquette ? Où étais-tu donc ?

LA BIQUETTE. - Je viens d'avertir la gendarmerie. Tiens ! Elle est déjà là. (Elle sort.)

LE VOYAGEUR, à part. - Il n'était que temps ! Voici la voiture ! (Il regarde à gauche.) Allons, mes gaillards ! C'est moi qui vais vous conduire en prison. Montez, montez ! (Le voyageur, Tromboli, et Escopetto sortent à gauche.) En route Nicolas ! (Grelots de la voiture qui s'éloigne.)

 

LA BIQUETTE, rentrant. - Monsieur, je viens de la chambre de l'infortuné voyageur, il n'est plus là.

LABREDOUILLE. - Tant mieux ! Ils l'auraient peut-être assassiné l

 

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(Rideau.)




 
 
 



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