Tableau n° 6 : rencontre avec le loup.
NARRATEUR : Après avoir dit adieu au musicien (ils se font un signe de la main), le petit dresseur continua son chemin. (Le musicien sort pendant que le loup entre). Après quelque temps, il entendit un hurlement lugubre. (Le loup hurle). Il eut très peur et se mit à trembler. Mais comme le hurlement se transformait en gémissement et qu'il était curieux, il décida d'aller voir quel animal pouvait pleurer ainsi. Il s'approcha discrètement de l'endroit d'où provenaient les gémissements. Il distingua une forme noire qui gisait sur le sol. En s'approchant encore un peu, il se rendit compte qu'il s'agissait d'un loup blessé qui s'était pris la patte dans un piège. Il aurait bien voulu l'aider, mais il avait trop peur et il n'avait pas assez de force pour ouvrir le piège. A son grand étonnement, le loup lui adressa la parole.
LOUP : N'aie pas peur, Petit. Approche, je suis blessé, je ne te ferai pas de mal.
DRESSEUR : Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
LOUP : Les hommes ont peur de moi, alors ils ont posé un piège à loup pour m'attraper. Comme il fait noir, je ne l'ai pas vu et maintenant, je ne peux plus m'enfuir.
NARRATEUR : Le loup ferma les yeux à cause de la douleur. Le petit dresseur le regarda un moment, il avait vraiment pitié de cet animal blessé qui restait tout seul prisonnier de son piège. Alors il caressa l'un de ses chiens, lui parla à l'oreille et le laissa près de lui. Le loup remua doucement, et le petit dresseur regagna la route en silence. (Le loup sort). Tout en continuant son chemin, il se disait :
Tableau n° 7 : rencontre avec le brigand
DRESSEUR : Je n'aurais pas dû lui donner ce chien, maintenant, il ne m'en reste plus qu'un, je ne vais plus pouvoir faire de numéro. Et comment vais-je gagner ma vie si je ne peux plus monter un cirque avec mes chiens ? (Le brigand entre).
NARRATEUR : Il en était là de ses réflexions lorsqu'un mouvement dans les rochers près de la route attira son attention. Un homme se tenait là et il pleurait. Il pleurait même tellement fort qu'il n'entendit pas le petit dresseur approcher. Celui-ci, étonné, lui dit :
DRESSEUR : Pourquoi pleures-tu ainsi ?
NARRATEUR : L'homme se redressa tout surpris. Et l'enfant aperçut un énorme couteau à sa ceinture. Paniqué, il voulut s'enfuir. Mais l'homme le retint.
BRIGAND : N'aie pas peur, Petit. Approche, je suis malheureux, je ne te ferai pas de mal.
DRESSEUR : Mais, qui es-tu ? Est-ce que tu es un brigand ?
BRIGAND : J'ai été brigand, mais les gens du village l'ont appris et ils m'ont chassé. Du coup, je ne peux plus rentrer chez moi, ni voir ma femme et mes enfants.
NARRATEUR : Et le brigand se remit à pleurer de plus belle. Le petit dresseur ne savait pas trop quoi faire, mais il avait pitié de cet homme si désespéré. Il prit alors son dernier chien et le tendit au brigand. Celui-ci le contempla un instant sans comprendre. (Le brigand regarde tour à tour le chien et le dresseur).
DRESSEUR : Tiens, c'est pour toi. C'est le seul ami qu'il me reste. Il ne te rendra pas ta famille, mais il te donnera un peu de réconfort.
BRIGAND : Vrai ? c'est pour moi ? (Il prend le chien). Oh ! Merci, merci ! Tu es bien la personne la plus gentille que j'ai rencontrée... Merci, merci ! (Il saute au cou du dresseur).
NARRATEUR : Et le brigand se remit à pleurer, mais de joie, cette fois. Le petit dresseur, sentant que l'autre pourrait continuer ainsi jusqu'au matin, en profita pour s'éclipser discrètement. Une fois de retour sur la route, il se mit à penser :
DRESSEUR : Je suis bien bête, maintenant, je n'ai plus de chien du tout, je n'ai plus d'ami.
Tableau n° 8 : rencontre avec l'Enfant
NARRATEUR : Mais, au moment où il disait ces mots, il aperçut quelque chose qui brillait un peu plus loin. Il décida de s'approcher de cette lumière, en se disant qu'il serait mieux près de cette lumière que dans la nuit froide et noire.
Au bout d'un moment, il lui sembla entendre des cris qui ressemblaient à des cris d'enfant, et plus il approchait, plus les cris devenaient forts. Quand il arriva près de la lumière, il se rendit compte qu'il était devant une étable faiblement éclairée par une lampe à huile. Dans cette étable, il y avait un homme et une femme, mais il y avait surtout un bébé. Celui-ci était couché dans une mangeoire et il hurlait ; et jamais le petit dresseur n'aurait pu imaginer qu'un si petit enfant pouvait crier aussi fort. Son père et sa mère essayaient bien de le calmer, mais sans aucun résultat. Quand le petit dresseur se fut remis de sa surprise, il se demanda ce qu'il pouvait faire pour distraire l'enfant de son chagrin, et, comme il ne savait rien faire d'autre, il se pencha sur le berceau et chanta. Immédiatement, les cris cessèrent. Puis l'enfant se mit à sourire, puis à rire de plus en plus fort. Et tout à coup une immense lumière remplit le ciel, et elle se divisa en une multitude de petites étoiles qui dansaient dans tous les sens. (Une dizaine de loupiotes -ampoules pour lampes de poche, leds- suspendues à leurs fils fixés sur une baguette horizontale seront approchées de l'écran).
Quand enfin, l'enfant s'endormit, les lumières se fixèrent dans le ciel et restèrent immobiles et l'on raconte que c'est ainsi que naquirent les étoiles.
Tableau n° 9 : épilogue
NARRATEUR : Le petit dresseur revenant à lui, regarda autour de lui et vit que quatre cailloux du chemin s'étaient transformés en chiens. Dans les yeux de chacun d'eux, on pouvait voir la lumière des étoiles.
Depuis, le petit dresseur ne dort plus jamais dehors, parce que le regard de ses chiens donne à tous les gens qui les voient jouer l'envie de rire et d'être bons avec lui. De plus, une des étoiles s'est décidée à l'accompagner dans ses voyages...
FIN
On trouvera des modèles de villageois sur la page :
http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/larrivee-du-soleil-au-pays-de-malon.php
Marie et Joseph, pour la crèche, sont sur :
http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/la-nativite-2.php
Des silhouettes d'arbres peuvent être vues sur :
http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/avant-de-dormir