NARRATEUR. - C'est comme ça que Renard est devenu le propriétaire d'une fille à marier. En chemin, en portant son sac sur le dos, il chantait :
RENARD. - (sur l'air de Malbrough s'en va en guerre)
J'ai gagné une fille,
mironton, mironton, mirontaine,
J'ai gagné une fille,
Pour tenir ma maison. (ter)
(parlé) Hé, Fille, chante-moi une chanson.
VOIX DANS LE SAC. - Ouah ! Ouah ! Ouah !
RENARD. - Oh non, c'est un chien ! Je vais me faire dévorer ! (Il s'enfuit).
NARRATEUR. - (Tandis que le chien sort du sac et de l'écran). Depuis, allez savoir pourquoi, aucun renard n'est plus venu dans le village.
FIN
Chaque scène est construite de la même manière : Renard est sur le chemin, il arrive à une maison. Il frappe à la porte, le paysan sort. Discussion, Renard et le paysan entrent dans la maison. Extinction de la lumière, changement de décor : un intérieur. La scène se passe, Renard sort avec son acquisition. Extinction de la lumière, changement de décor : un extérieur.
L'histoire est construite à partir d'un conte traditionnel de Russie. Pour la mettre en forme, je me suis inspiré de la version donnée dans l'ouvrage Les mille et une malices de maître renard de mesdames AUROY et ISSERLIS (Fernand NATHAN, 1936, quatrième édition).
On peut la rapprocher de celle d'Aliocha le joyeux (http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/mena.php), la trame étant basée sur une série d'échanges d'animaux. On remarquera que les deux héros finiront les mains -ou les pattes- vides...
On pourra prolonger l'histoire avec un cochon, une vache... ou bien la raccourcir.
La chanson pourra être chantée à chaque fois en entier -ou supprimée- en fonction du rythme qu'on voudra insuffler à la saynète. J'ai fait le choix de la raccourcir pour ne pas alourdir le rythme de l'histoire.