LE ROI. – Que l’on fasse taire cet ivrogne ! Et toi, pauvre garçon, joue, puisque tu le désires.
(On remplace l'ombre de Petit-Jean par celle où il joue du violon. Musique entraînante. Maître Étienne, le juge, le roi et les éventuels autres personnages se mettent à danser).
LE ROI. - Arrête ! je te rends ta liberté.
PETIT-JEAN. - Je vous en prie, votre Majesté, encore un peu, pour le plaisir.
LE ROI. – Arrête donc ! je te donnerai ma fille en mariage.
PETIT-JEAN. - Votre fille en mariage ? Voilà qui demande réflexion (Il s'arrête de jouer). (criant) Attrapez celui-là ! C’est un menteur, un avare et un méchant.
(Maître Étienne est arrêté par des gardes. Le roi se retourne et lui fait face).
LE ROI. – Qu'avez-vous à dire pour votre défense, monsieur ?
MAÎTRE ÉTIENNE. - Votre Majesté, ce jeune homme a raison. Ces pièces d'or n'ont jamais été à moi. Il ne m'a rien volé.
LE ROI. - Eh bien, très cher, puisque la potence est montée, vous allez l'utiliser sur le champ.
PETIT-JEAN. - Votre Majesté, je vous en prie, accordez votre grâce à ce malandrin. Je ne voudrais pas que le jour du mariage de votre fille soit entaché par une exécution capitale.
LE ROI. - Cela montre bien ta grandeur d'âme, mon gendre. (Aux gardes) Libérez cet homme. (Maître Étienne sort. Il est suivi d’une bande de polissons qui se moquent de lui).
NARRATEUR. - Le roi, a tenu parole, et bientôt Petit-Jean épousa sa fille, qui était la plus jolie et la plus charmante princesse du monde. (On voit passer le défilé accompagné d'une musique nuptiale). Il y eu à cette occasion de grandes fêtes et de grands festins pendant plusieurs semaines. Je n’ai pas besoin de vous dire que l’on y dansa beaucoup !
(Pour le défilé, on utilisera l'image donnée avant pour présenter le roi).
FIN