THÉÂTRE D'OMBRES ET DE SILHOUETTES

SCÈNE XII

PIERROT, puis UN GENDARME.

 


 

PIERROT. - Oh ! mon Dieu ! Eh bien, me voilà joli maintenant ! Je suis un voleur, un assassin, tout cela par amour et Colombine ne veut plus de moi ! Mon Dieu ! Que je suis malheureux !

 

UN GENDARME, entrant. - Halte-là ! C'est vous qui vous nommez le nommé Pierrot ? Eh bien, mon gaillard, je ne sais pas ce que vous avezdans le corps, pour être un criminel dans un pays aussi remarquablement supérieur ! Vous allez me suivre en prison.

PIERROT. - Puis-je savoir de quoi je suis accusé ?*

UN  GENDARME. - Vous avez, en une journée, dérobé la cassette du docteur. Ensuite, vous avez essayé de tuer Scapin, Arlequin et le bon Docteur.*

PIERROT. - Comment ? Ils ne sont pas morts ?*

UN GENDARME. - Mais voyons, vous ne pouvez pas les tuer. Ils sont en papier et en carton, pas en chair et en os... Ce sont des marionnettes, tout comme vous et moi.*

 


PIERROT. - Ah ! mon Dieu ! J'aurais dû m'y attendre. Je vous suis, gendarme !


http://www.archive.org/stream/ombreschinoisesd00lemeuoft#page/n5/mode/2up

(Rideau.)
 

* Répliques ajoutées par l'auteur du site.

 

     L'ouvrage de référence fait partie du domaine public et est visible et téléchargeable sur :

http://www.archive.org/stream/ombreschinoisesd00lemeuoft#page/n5/mode/2up


     En dehors de la dernière, les ombres sont tirées d'une planche trouvée sur le web (où ?) :
 


     On trouvera d'autres saynètes du même auteur sur :
http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/lemercier-de-neuville.php


 
 
 



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