MONSIEUR DUVERT. - Précisément. Les dinosaures étaient des animaux terrestres. Les animaux qui vivaient dans l’air étaient des reptiles volants et ceux qui vivaient dans l’eau étaient des reptiles aquatiques. (Un Ichthyosaure entre. Suite élaborée à partir d’un article de Jurassic-world.com). Les Ichthyosaures possédaient une nageoire dorsale caractéristique. Sa queue était en demi-lune, un peu comme la plupart de nos poissons actuels. Ses yeux étaient grands, ce qui lui donnait une vue perçante. Ses narines étaient situées à l’avant de son « nez », ainsi il lui suffisait de le sortir de l’eau pour respirer, car les reptiles marins étaient équipés de poumons.
(L’Ichthyosaure sort).
CLAIRE. - Comme moi. Ze suis un reptile aquatique.
MONSIEUR DUVERT. - Non, ma chérie, nous appartenons tous quatre au premier ordre, qui ne comprend qu'un seul genre et qu'une seule espèce : l'homme !
CLAIRE. - Ze ne suis pas un homme, moi !
ÉDOUARD. - Écoute donc, Claire.
BERTHE. - Oui, tu interromps toujours.
CLAIRE. - Si ça m'amuse d'interrompre…
MONSIEUR DUVERT. - Ne vous fâchez pas, enfants. Les caractères de cet ordre, appelé l'ordre des Bimanes, sont : la stature droite, des mains aux membres antérieurs seulement, trente-deux dents et le pouce opposé à l'index ainsi qu'aux autres doigts. Regardez vos mains.
BERTHE. - C'est vrai.
ÉDOUARD. - C'est juste.
MONSIEUR DUVERT. - Les dinosaures ne sont plus là. C’est l'homme qui les a remplacés.
SCÈNE III.
Les Mêmes, TOTO, LOUISON.

TOTO (Dover publications Inc.)
BERTHE et ÉDOUARD. - Ah ! voici notre cousin Toto.
MONSIEUR DUVERT. - Et sa bonne.

LOUISON, (Dover publications Inc.)
M. DUVERT, CLAIRE, BERTHE et ÉDOUARD. - Bonjour, Toto.
TOTO. - Bonzour, mon oncle.
BERTHE et ÉDOUARD. - Et nous ?
T0TO. - Bonzour, cousin et cousines.
LOUISON. - Bonjour, monsieur Duvert, bonjour, monsieur Édouard et mesdemoiselles.
MONSIEUR DUVERT, ÉDOUARD. - Bonjour, Louison.
ÉDOUARD et CLAIRE. - Comme tu es beau, Toto !
TOTO. - Z'ai mon sabre.
ÉDOUARD. - Est-ce que tu pars pour la guerre ?
TOTO. - Non, ze pars pour le Luxembourg. (Air : La bonne aventure, ô gué).
Lorsque le petit Toto
Sort avec sa bonne,
Toujours il manze un gâteau
Que Louison lui donne,
Z' mange avec le même plaisir
Sou, meringue, éclair, plaisir !
Ma bonne est bien bonne, vrai !
Ma bonne est bien bonne !
CLAIRE. - Claire aussi aime bien les gâteaux.
MONSIEUR DUVERT. - On lui en achètera, ainsi qu'à Toto.
CLAIRE et TOTO. - Quel bonheur !
MONSIEUR DUVERT. - Puisque Toto a son sabre, il ne doit pas avoir peur.
TOTO. - Il n'a zamais peur.
MONSIEUR DUVERT. - Alors, on peut aller voir de vrais animaux d’aujourd’hui au Jardin des plantes et au Jardin d'acclimatation, où je vous conduirai une autre fois.
ÉDOUARD. - Oh ! Papa, aujourd'hui même.
BERTHE et CLAIRE. - Oui ! oui !
MONSIEUR DUVERT. - Aujourd'hui ?
L0UIS0N. - Nous vous accompagnerons, monsieur, si toutefois vous voulez bien te permettre ?
MONSIEUR DUVERT. - Certainement.
BERTHE. - Tu es d’accord, Papa ?
MONSIEUR DUVERT. - Il le faut bien. Je n'ai jamais réussi à vous dire non.
TOUS LES ENFANTS. - Quel plaisir !
BERTHE. - Nous allons voir vivantes toutes ces méchantes bêtes qui viennent de défiler devant nous.
ÉDOUARD. - J'emporterai du pain pour les chèvres et les oiseaux.
MONSIEUR DUVERT. - En ce cas, préparons-nous, mes chers amis. Nous allons au Jardin des plantes ; dimanche, nous ferons notre visite au zoo.
TOUS. - En route. (Air : Nous n'irons plus au bois).
Partons, vite, partons
Pour le Jardin des plantes ;
Dans ces courses charmantes,
Tous, nous nous instruirons !