Quand on a des amis
Ça peut manquer d' banquettes,
Mais faut laisser pristi
La place des amis... nette !
(Ritournelle)
On dit : c'est épatant
Qu' les voyages intéressent
À part les accidents,
Ça forme la jeunesse.
(Ritournelle)
Sans doute, et nous serons, je crois, de leur avis
Mais, quelle étrange gare et quels lieux desservis.
Après tous les conseils que nous venons d'entendre
Il nous sera permis, profane, de comprendre
Que cette compagnie a peur des accidents
Et que ses voyageurs sont devenus prudents.
Mais, que fait ce dernier, debout, l'air en détresse ?
Sa tenue est un peu négligée. Il s'adresse
Semble-t-il à quelqu'un derrière le guichet.
N'aurait-il pas trouvé la gare qu'il cherchait ?
Hélas, c'est autre chose, il en pleure de rage.
Il a manqué le train, ça gâte son voyage.
Il prendra le suivant, mais ça vous fait r'chigner
D'entendre votre train siffler et s'éloigner.
(scène imitative d'un voyageur en chemin de fer)
Comme le rêve exquis du voyage à Godart,
Ainsi s'évanouit notre vision d'art.
Mais une réalité se presse :
38.
Le roi du jour, le tuyau qui part on ne sait d'où, obscur, petit, étroit, et qui va s'élargissant, grandissant, en forme, difforme, multiforme, jusqu'à son éclatement sonore. Est-ce à dire qu'ils seraient tous d'aussi mauvaise qualité ?
Non...
39.
Nous avons le grand tuyau, le bon, le vrai. Non « made in Germany », mais en France où nous le préparons sous la haute direction de notre grand Joffre. C'est le tuyau final, la paix, solidement établie sur le piédestal glorieux de la Victoire.
Air : « serrez vos rangs »
Nous sommes là pour défendre
Contre qui voudrait le prendre
Le pays de nos aïeux.
Gare à nous ; avec vaillance
Nous saurons faire comme eux,
En pensant : c'est pour la France !
Nous avons un caractère
D'une douceur légendaire
Car nous sommes bons enfants ;
Mais les brebis, qu'on y pense,
Dev'nant loups, montrent les dents
Quand il faut garder la France !
Et quand ta voix nous appelle,
France glorieuse et belle,
Nous accourons aussitôt !
Nous allons, pleins d'espérance
À l'ombre de ton drapeau
En criant : « Vive la France ! »
(Reprise de la Marseillaise)
40.
Mais, j'y songe, si nous chantions « la Marseillaise des Poilus » de notre camarade Noël Laut qui vient se présenter sur l'écran comme chansonnier et comme « Poilu ».
La Marseillaise des « Poilus »
Refrain :
Aux armes, les « Poilus », attaquons leurs créneaux.
Chargeons,
Pointons
Et que leur sang abreuve les « boyaux ».
Allons, « Poilus » de la tranchée,
Le jour de gloire est imminent ;
La grande attaque déclenchée
Au feu nous irons bravement (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Tonner nos sublimes canons
Semant la mort chez les Teutons
Terrés dans les plaines, les montagnes.
Refrain.
Des cohortes incendiaires
Aux gages d'Empereurs-bandits
Franchiraient toutes les frontières
Rançonneraient tous les pays (bis)
Pour les « Poilus » pas d'esclavage
Bientôt le dernier Allemand
Saura subir son châtiment
Et payer très cher son outrage.
Refrain.
Nous entrerons dans leurs tanières
D'où les Boches seront chassés
Nous trouverons dans leurs repaires
Le produit de leurs vols passés (bis)
Et sans cesser de les poursuivre
Nous mettrons fin à leur orgueil
Notre sol sera leur cercueil
Le Kaiser n'y pourra survivre
Refrain
Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens tous nos « Poilus »
Pour notre liberté chérie
Des soldats vaillants ne sont plus (bis)
Ils sont tombés couverts de gloire
Aussi nous n'aurons maintenant
Qu'un seul but généreux et grand
Les venger jusqu'à la Victoire.