TECHNIQUE DU THÉÂTRE D'OMBRES
La technique du théâtre d'ombres reste très simple. On fabrique un cadre en bois et on tend dessus une feuille de papier ou un drap. On projettera sur cet écran des ombres à l'aide d'acteurs (ombres humaines), de silhouettes découpées (ombres chinoises), de jeux de mains (ombromanie)... Il suffit de chercher "ombres chinoises" à vidéos sur un moteur de recherche pour en trouver des exemples. Autour de l'écran, surtout dessous et sur les côtés, on placera des caches pour dissimuler les manipulants des spectateurs.
La technique n'étant qu'un élément pour élaborer un spectacle d'ombres, on aura intérêt à la replacer dans un contexte plus général :
Marie-France THIBAULT, sur son excellent blog
Le théâtre pourra être de petites dimensions et éclairé par une lampe de poche... ou beaucoup plus grand. Comme pour les marionnettes, le théâtre est appelé castelet.
Sur l'image suivante, le castelet est constitué d'un carton d'emballage récupéré, découpé puis décoré.
theatredesombres.free.fr
Le cadre pourra être rudimentaire, assemblé à l'aide de serre-joints ; les poteaux verticaux pourront être maintenus droits à l'aide de supports de parasols... On cachera le tout sous du tissu, du papier crépon, voire des décors divers.
theatredesombres.free.fr
Un castelet pourra présenter plusieurs écrans de manière à situer des lieux différents de l'histoire :
castelet de Nicolas AUBERT, libre de droits
Si on sait bricoler, on pourra créer soi-même son castelet :
Concernant l'écran, J.G. SALVAGNIAC, dans l'ouvrage "Spectacles d'Ombres" aux éditions Billaudot disait :
Les ombres sont de simples silhouettes, articulées ou non, montées sur baquettes pour qu'on puisse les projeter sur l'écran.
minouchet.com
Pour la source lumineuse, des projecteurs sont disponibles à des prix raisonnables. On en fixera un en hauteur derrière le castelet (sur un escabeau, par exemple). On le mettra plus haut que les manipulants afin que ceux-ci puissent travailler debout, la lumière les surplombant. On pourra faire des essais avec des projecteurs de couleur (qui nuisent toujours à la netteté des ombres), des variateurs d'intensité qui permettent de simuler la tombée de la nuit ou le lever du jour...
Enfin, on placera une table d'un côté de l'écran, dans les coulisses, afin de poser les ombres à manipuler, rangées dans leur ordre de passage. Plus loin, une autre table, des cartons... permettront de déposer les ombres dont on n'aura plus besoin pour la représentation.
Dans le cas de nombreux manipulants -un groupe d'enfants, par exemple- on prévoira un chemin tournant derrière le castelet : l'enfant prend une ombre, attend son tour, joue sur l'écran, repose son ombre, en reprend une autre, reprend sa place dans la file d'attente...
Ici, il y a suffisamment de saynètes et de planches d'ombres pour pouvoir se lancer. On pourra commencer avec un mini castelet et des ombres d'une dizaine de centimètres de hauteur. Il sera toujours possible de voir plus grand par la suite.
Pour trouver des modèles de silhouettes et d'ombres chinoises, on consultera la page :
http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/ombres-et-silhouettes.php
Les décors sont également un élément important de la représentation. Des idées sont données sur la page :
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Sur Gallica, l'ouvrage : Les Théâtres d'Ombres Chinoises par le prestidigitateur Alber est consultable :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5829031t/f6.image.pagination Cet ouvrage a le mérite de présenter une technique simple. C'est une source d'inspiration très sympathique à ne pas contourner. Les explications techniques sont toutefois assez lourdes, l'auteur n'ayant pas assez recours au dessin. La présentation sur le site permet de travailler à partir de la table des matières et de choisir les éléments de son choix.
Sur la toile scoute, rappelons la courte mais très parlante notice :