THÉÂTRE D'OMBRES ET DE SILHOUETTES

LA  CAVERNE  DE  LA  FORÊT  NOIRE

ou

LES  QUARANTE  VOLEURS

exterminés par une esclave


de Séraphin


ali baba planche d`ombres chinoises theatre d`ombres sihouettes marionnettes
http://www.geheugenvannederland.nl/?/indonesie_onafhankelijk_-_fotos_1947-1953/zoekresultaten/pagina/5/Schimmen/%28Schimmen%29/

karagoz en théâtre d`ombres ombres chinoises marionnettes silhouettes
Ali Baba
 

COMÉDIE  EN  QUATRE  ACTES,

EN  PROSE  ET  À  GRAND  SPECTACLE

 

1875

domaine public

http://openlibrary.org/books/OL23549332M/Histoire_de_ce_spectacle_depuis_son_origine_jusqu'a_sa_disparition_1776-1870.

PERSONNAGES :

 

ALI BABA, bûcheron pauvre .
CASSIME, riche marchand, frère d'Ali Baba.
MARIA, femme d'Ali Baba.
SAADI, femme de Cassime.
ANTONIO, dit fils d'Ali Baba.
MORGIANE, esclave de Cassime.
COCASKO, esclave de Cassime.
BELCOUR, vieux savetier des environs.
LE CAPITAINE DES VOLEURS.
CASBOURG, voleur.
PIED-DE-BŒUF, voleur.
Bande de voleurs.

La scène se passe en Arabie.

Décor suggérant la forêt. (Dover publications inc)
Le trou dans le feuillage permettra de faire jouer Ali Baba.


ACTE  I

 

     Pour l'ouverture, l'orchestre jouera : N'allez pas (bis) dans la Forêt Noire.

     Le théâtre représente une épaisse forêt (c'est la Forêt Noire). Dans le fond, à droite du spectateur, est un énorme rocher servant de retraite aux voleurs et à gauche, pas si loin que la caverne, est un gros chêne bien élevé et taillé de manière à ce qu'il y ait un vide dans le milieu, et quelques petits arbres çà et là, etc. Au lever du rideau, il doit faire un fort orage ; le tonnerre et les éclairs doivent se succéder de toute part. Il fait nuit.

Caverne tirée de Les Ombres chinoises de mon père de Paul Eudel.

On pourra articuler le dessus pour l'ouvrir ou la fermer comme un coquillage.

 

SCÈNE  PREMIÈRE.

ALI  BABA. - (paraît dans le fond, une hache sur l'épaule, et fait plusieurs détours dans les arbres avant d'arriver sur le bord du théâtre. Il parle lentement). J'aime ce temps orageux ; qu'il peint bien la situation de mon âme ! Puisse la journée qui commence sous ces tristes auspices, voir à son déclin un ciel pur et sans nuages, favorable à ma malheureuse destinée,... puisque je n'ai d'autres ressources, pour gagner ma vie, que celle de parcourir les bois et les forêts, afin de couper quelques bûches que je vends dans le pays !... Et toi, Cassime, que la richesse a toujours favorisé, tu ne prends pas la moindre pitié d'un frère au désespoir !... tu le laisserais succomber dans la misère plutôt que de lui porter un léger secours...
    
(L'orage n'est plus aussi violent et le temps commence à s’éclaircir). Mais à quoi bon me désespérer ?... Allons, Ali Baba, profite de ce que l'orage se calme un peu, pour te mettre à l'ouvrage. (Lorsqu’il dit ces paroles, on entend un bruit éloigné). Mais qu'entends-je ? Quel bruit sourd ! Seraient-ce des voleurs ?... Cependant, on n'en entend point parler dans le pays. Mais, allons m'en assurer, (Il va voir dans le fond et regarde à droite du spectateur ; le bruit se fait entendre de nouveau). Le bruit redouble... Ils viennent de mon côté... Où me cacher ? (Il cherche). Ah ! du haut de ce gros chêne je pourrai tout voir sans être vu. (Il se met à genoux). Ah ! mon Dieu ! veillez sur les jours du pauvre Ali Baba.

(Il monte sur l'arbre  où on lui voit toute la figure.
Les brigands paraissent
).

 

SCÈNE  II.
 

karagoz hacivat en ombres chinoises théâtre d`ombres silhouettes marionnettes

Capitaine
 

     (Ali Baba, sur l'arbre, le Capitaine, Casbourg, Pied-de- Bœuf et leur suite).

LE  CAPITAINE. - Eh bien ! Casbourg, où sont les autres ?

karagoz homme musicien en ombres chinoises théâtre d`ombres silhouettes marionnette
Casbourg

CASBOURG. - Ma foi, capitaine, ils sont à la suite de Gennaro, qui, sans doute, a une nouvelle expédition dans la tête.

LE  CAPITAINE. - Il faut avouer, camarades, que nous avons été bien malheureux dans cette dernière affaire.

CASBOURG. - C'est vrai, capitaine.

PIED-DE-BŒUF. - Pourtant le coup était bien raisonné !...

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Pied-de-Boeuf

ALI BABA, sur l'arbre. - Ah ! les coquins !

CASBOURG. - Il faut que le maître de cette maison ait promptement changé d'idée pour qu'il lui ait pris si tôt envie de ne plus partir ; sa fille de cuisine nous avait pourtant bien promis qu'il ne devait point coucher cette nuit en sa maison de campagne. Et toi, Pied-de-Bœuf, qu'en penses-tu ?

PIED-DE-BŒUF. - Moi ? Il me semble que tu as eu tort de te fier à cette vieille. Que sais-tu si la peur... et puis le plaisir de parler ne lui auront pas fait tout avouer à son maître, qui aura pris ses dispositions pour nous recevoir ?

CASBOURG. - Tout ce que je puis dire, c’est que nous nous en sommes tirés assez adroitement.

PIED-DE-BŒUF. - C’est vrai. D'abord, le premier soin que j'ai eu a été d'aller voir si la cuisinière n'avait pas quelques poulets ou dindons à manger.


LE CAPITAINE. - Oh ! toi, je te reconnais bien là.

PIED-DE-BŒUF. - Ma foi, capitaine, chacun sa partie.

 

 
 



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