ACTE VI
À la ferme. Décor : un moulin, une ferme, une cage.
ombre du patrimoine, libre de droits.
Ferme ombre de Nicolas AUBERT, libre de droits.
Cage, ombre du patrimoine,
libre de droits. SCÈNE I
PINOCCHIO - LE SERPENT
PINOCCHIO. - (Il chante sur l'air de Frère Jacques).
À l'école (bis)
Je m'en vais (bis)
Et je serai sage (bis)...
Mais, qu'est-ce que c'est que ça ? (Un serpent apparaît devant lui). Oh non, un serpent... (Il recule, une cage vient le recouvrir). Ah, je suis tombé dans un piège... Je vois quelqu'un vient.
SCÈNE II
PINOCCHIO - LE PAYSAN
Ombre de Paul Eudel, libre de droits
LE PAYSAN. - Ah, sale petit bandit ! c’est donc toi qui me voles mes poules ?
PINOCCHIO. - Non, non, ce n’est pas moi ! Moi, je suis entré dans le champ pour éviter un serpent.
LE PAYSAN. - Et il est où, ton serpent ? Je crois plutôt que tu voulais me chaparder du raisin. Qui vole du raisin peut très bien aussi voler des poulets. Je vais te donner une bonne leçon dont tu te souviendras longtemps. Seulement, comme il est tard, je vais me coucher. On règlera nos comptes demain. En attendant, comme mon chien est mort aujourd’hui, tu vas prendre sa place. Tu vas faire le chien de garde.
PINOCCHIO. - Mais... s'il pleut...
LE PAYSAN. - S'il pleut ? Tu en seras quitte pour une bonne douche. Et si par malheur des voleurs se présentaient, n’oublie pas de dresser tes oreilles et d’aboyer. (Le paysan sort).
PINOCCHIO. - Eh bien, je n'ai plus qu'à ouvrir l'oeil.
SCÈNE III
PINOCCHIO - LA FOUINE

ombre de Lemercier de Neuville,
libre de droits. (Une fouine arrive). LA FOUINE, à mi-voix, à Pinocchio. - Bonsoir, Mélampo.
PINOCCHIO. - Je ne suis pas Mélampo.
LA FOUINE. - Qui donc es-tu ?
PINOCCHIO. - Je m’appelle Pinocchio.
LA FOUINE. - Et que fais-tu là ?
PINOCCHIO. - Je fais le chien de garde.
LA FOUINE. - Et Mélampo, où est-il ? Où est le vieux chien qui habitait dans cette niche ?
PINOCCHIO. - Il est mort ce matin.
LA FOUINE. - Mort ? Pauvre bête ! Il était si bon ! Mais, à bien te regarder, toi aussi tu me semble être un chien tout à fait aimable.
PINOCCHIO. - Navré, mais moi je ne suis pas un chien.
LA FOUINE. - Qu’es-tu alors ?
PINOCCHIO. - Une marionnette.
LA FOUINE. - Et tu fais le chien de garde ?
PINOCCHIO. - Malheureusement oui. C’est ma punition.
LA FOUINE. - Bien, dans ce cas, je te propose que nous reconduisions les accords que j’avais avec Mélampo. Cela me conviendrait parfaitement.
PINOCCHIO. - De quels accords s’agit-il ?
LA FOUINE. - Voilà : je viendrai une fois par semaine, comme par le passé, visiter le poulailler dont je prélèverai huit volailles. Sept seront pour moi et je te donnerai la huitième. Mais, entendons-nous bien, à condition que tu t’engages à ne pas réveiller le fermier.
PINOCCHIO. - C’est ce que faisait Mélampo ?
UNE FOUINE. - Exactement et, avec Mélampo, il n’y a jamais eu le moindre problème. Donc, tu dors tranquillement et tu peux être sûr qu’avant de partir je te laisserai un beau poulet tout plumé pour ton repas du lendemain. Nous nous comprenons, n’est-ce pas ?
PINOCCHIO. - D'accord, mais ouvrez d'abord ma cage.
UNE FOUINE. - Bien sûr ! (La fouine ouvre la cage, Pinocchio en sort et la pousse dans la cage).
UNE FOUINE. - Mais... qu'est-ce que tu fais ?
PINOCCHIO, aboyant. - Ouah, ouah, ouah...
LE PAYSAN, arrivant. - Qu’est-ce qui se passe ?
PINOCCHIO. - Les voleurs de poules sont là !
LE PAYSAN. - Là ? Où ?
PINOCCHIO. - Dans la cage..
LE PAYSAN, s'approchant de la cage. - Une fouine ! C'est une fouine ! (à Pinocchio) Bravo, mon gars !. Pour te prouver ma reconnaissance, je te rends ta liberté. Tu peux rentrer chez toi.
ACTE VII
Décor : une forêt.
SCÈNE I
PINOCCHIO - LE PIGEON
Pigeon ombre de Nicolas AUBERT, libre de droits. PINOCCHIO. - Mais... Où est donc passée la maison de la Fée ? Non, ce n'est pas possible ! (Il se couche par terre).